Saint Louis Scrosoppi, 5 octobre

Saint Louis SCROSOPPI, prêtre – (1804 – 1884)

Fêté le 5 octobre

Louis SCROSOPPIMémoire

Né à Udine le 4 août 1804, Louis Scrosoppi devint prêtre en 1827 et aussitôt il se donna à l’activité caritative pour les petites filles abandonnées et privées de soin, accueillies dans la « Maison des abandonnées » de sa ville natale. Pour donner stabilité à cette institution, il fonda la Congrégation des Sœurs de la Providence, la plaçant sous la protection de Saint Gaétan. En 1846, il entra dans la Congrégation de l’Oratoire d’Udine ; pour lui redonner vie, il vendit aussi les biens reçus de sa famille. En 1866, l’Oratoire fut supprimé par le gouvernement italien ; le Père Louis resta dans son cœur un vrai disciple de Saint Philippe, tout brûlé d’amour pour le Christ et ses frères, organisant avec les Religieuses de très nombreuses œuvres d’assistance. Il mourut à l’âge de quatre-vingts ans. Béatifié en 1981, il fut canonisé par Jean Paul II le 10 juin 2001.

_____________________________________________________________

Des écrits de Saint Louis Scrosoppi, prêtre.

(Cf « Regole delle suore della Provvidenza sotto la protezione di S. Gaetano » – Udine, 1862, cap. VI, art . 15, pp. 82-6 ; cap. VII, art 8 pp. 92-.

        La charité est le résumé et l’union de tous les biens.

La vie des vrais disciples de Jésus-Christ est un esprit d’unité, de charité et de concorde.

L’Esprit Saint dit que les premiers fidèles étaient un seul cœur et une seule âme. Ils apparaissaient, comme l’écrit l’Apôtre, « un seul corps et un seul esprit, ayant une seule vocation, une même espérance » (Ep 4,4) ; et dans une union si étroite de charité et de vouloirs qu’on cherchait à égaler l’union la plus haute et substantielle qui existe entre Jésus et son Père, selon cette prière divine : « Je prie… pour qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’ils soient un eux aussi en nous » (Jn 17,21-22).

La charité est ce qui nous rend le plus semblable à Dieu, Dieu étant charité ; et qui a la charité, est en Dieu et Dieu en lui : « Dieu est amour, qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui » (1 Jn 4,16). La charité est le fruit de l’Esprit Saint, il est le lien de la perfection, il est le résumé et l’union de tous les biens. Aimez donc Dieu, aimez en Dieu votre prochain et aimez-vous les uns les autres de tout cœur : « Recherchez la charité (1 Co 14 .1), « Aimez-vous les uns les autres par une affection fraternelle » (Rm 12,10) ; « Surtout, conservez entre vous une grande charité » (1 P 4,8).

Dans l’amour fraternel, vous trouverez la concorde et la paix, et dans la charité, dans la concorde et dans la paix, vous aurez un gage certain de votre héritage glorieux.

Pour exclure de nos âmes sympathies et antipathies, antigènes et aversions et maintenir la concorde, la paix, et la charité fraternelle, il faudra respecter la diversité naturelle qui est l’œuvre de Dieu et avoir de la compassion dans cette diversité pour les imperfections et les faiblesses qui sont le propre des créatures. Dans la nature, Dieu a placé une continuelle dissimilitude, et sa sagesse domine dans la multiplicité des idées et des formes ; et de la dissimilitude multiple des choses naît une parfaite harmonie et un ordre surprenant. Ainsi Dieu a fait de même pour la famille des hommes : il n’y a pas de personnes semblables et on ne trouve pas une personne qui ressemble complètement à une autre. Dieu a voulu que dans cette différence des choses il y ait dans le monde cette concorde et cette union qui réside dans la variété des choses sensibles qui, dans leurs diversités, concourent à une très parfaite concorde.