Avec saint Philippe, l’Oratoire continuait la pratique de la “visite aux sept églises”. C’était un témoignage de foi, qui devenait annonce évangélique, même pour ceux qui ne fréquentaient jamais l’Eglise et voyaient ces cortèges originaux. Y participaient des personnes de toutes les catégories, des pauvres et des riches, gens du peuple et dignitaires, laïcs et clercs. On priait, on chantait et on méditait. Si l’on songe à l’époque où cela se passait, dans la Rome pleine de confusion, et sans Dieu, on comprend combien grand fut le courage requis pour participer à ces étranges cortèges. Dans ces moments de manifestation de foi, on semblait revenu au temps où Jésus enseignait les foules en marchant avec ses apôtres et tous ceux qui Le suivaient.
Les promenades étaient très courues, détente saine qui faisait respirer un air salubre au corps et à l’esprit : “Mens sana ln corpore sano” ; moyen pour retrouver des forces, pour ramener la paix au milieu de tant d’angoisses ; moyen de se réjouir en remerciant le Seigneur pour les merveilles dont il nous a entourés. C’était la pédagogie de Philippe qui faisait connaître combien avoir en soi la présence de Dieu était source de joie : “Soyez joyeux, il suffit que vous ne péchiez pas !”.
A Hyères, le lundi de Pentecôte est désormais le jour de notre pèlerinage. Nous cheminons en chantant, en discutant, en priant d’une église à l’autre : St-Paul (vieille-ville), Ste-Madeleine (Gare), Notre-Dame de Consolation (Costebelle), Ste-Thérèse (Port), St-Nicolas (Salins), Ste-Douceline (Pyanet), St-Louis (centre-ville). Ce tour dure la journée et fait 24 km environ.
On peut faire l’intégralité du parcours en prenant un bon chapeau, de l’eau et son désir de connaître d’autres personnes. On peut n’en faire qu’une partie, par exemple en rejoignant à Notre-Dame pour la messe ou Ste-Thérèse pour le pique-nique.
Un clin d’œil : le pèlerinage aux 7 églises de Rome et d’Hyères compte le même nombre de km à peu de choses près ! Une autre manière de découvrir la ville et ses églises.